Coaching d’orientation : mode d’emploi pour les parents

Ce qu’il faut savoir quand on hésite à faire appel à un coach pour l’orientation de son fils ou sa fille

Les choix d’orientation scolaire et professionnelle sont des moments particuliers dans la vie d’un parent, en particulier pour l’orientation des lycéens et des jeunes étudiants.

Plusieurs phénomènes se croisent, dans la relation parent / enfant, et aussi dans le rôle et le fonctionnement de chacun.

En tant que parent, vous souhaitez mettre votre enfant dans les meilleures dispositions pour son avenir. Et vous devez composer avec ses réactions et ses positions, pas toujours faciles à comprendre.

Et vous-même, vous vous interrogez sur la marche à suivre.
Vous trouverez dans cet article des explications sur les questions les plus fréquentes à propos d’un coaching d’orientation pour un lycéen ou un jeune étudiant.

Ma fille ou mon fils ne voit pas l’intérêt d’un coaching. Que faire ?

Il y a beaucoup de raisons qui amènent les parents à envisager un coaching d’orientation pour leur ado, que cela soit au moment de Parcoursup, ou avant, ou bien après.

Par exemple :

• Lycéen peu motivé pour préparer activement son orientation
• Difficultés à choisir parmi toutes les orientations possibles
• Réponses limitées des conseillers d’orientation
• Divergences entre les points de vue des parents et de leur ado
• Etc…

Ce sont des motivations légitimes de parents inquiets ou simplement soucieux pour l’avenir de leur enfant.

Et côté adolescent ?

Si c’est elle ou lui qui est demandeur, c’est bon signe.
C’est le signe que votre enfant considère que c’est une bonne idée de se faire aider pour réussir quelque chose de nouveau qui lui échappe un peu.

Mais la plupart du temps, l’idée vient d’abord des parents, et elle a besoin d’être acceptée par l’ado. Et là, ce n’est pas gagné !

A l’idée de se faire accompagner par un coach pour son orientation, beaucoup d’ados sont réticents. C’est souvent un refus, avec toutes sortes d’arguments : « ça ne sert à rien », « je ne le connais pas », « je sais très bien me débrouiller tout seul », « je sais ce que j’veux faire, laisse-moi » …

Quel que soit l’argument avancé, aucun n’est le bon.
Tous convergent vers une seule réaction, une émotion : la peur.
La peur, souvent dissimulée par une fausse assurance, un ton provocateur, ou simplement le silence.
Cette peur, c’est celle du changement, de l’avenir, de se découvrir, de parler de soi, de se parler à soi, de s’imaginer demain, de l’effort à produire pour changer cela, etc.

Que faire ?

C’est un point important qui conditionne la réussite du coaching : ce qui est dit lors d’un coaching ne regarde que le coach et le coaché. Si ce dernier peut en parler à qui il veut, en revanche le coach ne le peut pas.

Cela rassure beaucoup les ados de savoir cela, et de pouvoir exprimer ce qu’ils ressentent et élaborer leurs idées sans que papa ou maman y soient mêlés.
Ce n’est pas toujours le cas, mais le travail de projection vers le futur qui est nécessaire est parfois parasité par des conflits internes ou des conflits ouverts en lien avec l’un des parents, ou les deux.

De même, nous avons, en tant que parents, des schémas qui résultent de notre éducation, notre formation et notre expérience. Dans certains cas, ces schémas peuvent engendrer des fixations du côté parental, bloquant ainsi la confiance et le dialogue avec notre enfant.

Quand c’est le cas, se rappeler le champ des responsabilités de chacun aide beaucoup.

Concrètement, comment se passe un coaching d’orientation.

Restons sur l’exemple d’un coaching d’un jeune de 17/22 ans.

Une fois que nous (vous, votre enfant et le coach) sommes d’accord sur l’objectif et les modalités, le coaching d’orientation va se dérouler en plusieurs phases.

• Exploration : répondre aux questions clés vues plus haut, explorer les sources de motivation, les centres d’intérêt, les aptitudes, les différents types d’activités, les groupes de métiers, etc.
• Travail personnel et de recherches d’informations, entre chaque séance
• Assemblage des éléments découverts, comme début de pistes possibles
• Sélection de pistes possibles, en sachant pourquoi.
• Projets activables, en définissant comment

Selon les besoins identifiés au départ, le coaching nécessitera de 3 à 5 séances.

Chaque séance dure une heure environ, et le moyen le plus souple, rapide et efficace est la visio, avec différentes possibilités.

Une fois le coaching terminé, comment serai-je informé des résultats ?

Ici, tout dépend bien sûr de l’âge de votre enfant, de son degré d’autonomie pendant et après le coaching, et de la nature des relations parents/enfants que vous entretenez habituellement ensemble.

C’est un sujet qu’il est préférable d’aborder avant de démarrer le coaching.

Pour ma part, je conclue chaque coaching d’orientation avec l’envoi d’un Road Book contenant les informations clés partagées au cours du coaching et les conclusions / pour action.
La dernière séance sert à partager ce document, d’échanger autour des conclusions et de se projeter vers les étapes suivantes.

Pour les lycéens et étudiants les plus jeunes, je suggère d’inclure les parents (ou l’un des deux) à cette ultime séance, avec le même principe de responsabilité décrit précédemment :

• Votre enfant présente les informations clés qu’il a retenues et souhaite partager, ainsi que le ou les projets qui ressortent, les pistes d’actions, etc.
• Le coach est là pour l’y préparer et le soutenir, et apporter toutes précisions utiles aux parents sur le processus, les conclusions et éventuelles précautions pour la suite.

Pour un étudiant plus mature, qu’il finance ou non le coaching, la présence des parents n’est pas indispensable, mais elle est tout à fait envisageable aussi s’il le souhaite.

J’ai un doute : êtes-vous coach ou psy ?

Clarifions tout de suite un point : j’agis en tant que coach professionnel certifié (*), et ai été formé pour cela. Je me suis également formé et ai été certifié à tous les outils spécifiques que j’utilise pour effectuer des coachings d’orientation pertinents.
L’ensemble de ce cursus m’a permis d’acquérir une culture de la psychologie positive, avec la volonté de ne jamais m’enfermer dans un seul schéma de pensée.

En revanche je ne suis pas psy, que cela soit psychologue, psychothérapeute ou toute autre discipline commençant par psy.

Chacun son métier : la compétence indispensable pour accompagner une personne dans son orientation professionnelle est d’être coach professionnel : savoir amener cette personne d’un point A (son problème) à un point B (ses solutions), en toute sécurité.

En parallèle, le traitement des problématiques d’orientation est intimement lié aux sujets de confiance en soi, estime de soi, relations aux autres, relations enfants / parents, etc.
Ma formation, mon expérience et la pratique de mon activité depuis 10 ans facilitent ma compréhension des situations liées à mes coaching.

Je veille ainsi à placer chacun, enfant et parent, dans les meilleures dispositions par rapport à l’objectif à atteindre.
Et si je remarque un frein ou un obstacle éventuel qui relèverait de la compétence d’un « praticien psy », je veille également à m’assurer qu’une telle annonce soit réellement bénéfique. Cela m’est déjà arrivé, mais c’est tout de même bien rare.

Dans tous les cas, c’est bien l’intérêt de votre enfant et de son avenir qui prime.

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