Les articles décrivant ce qu'est le burn-out ne manquant pas, notre objectif ici est surtout de vous mobiliser, dans une démarche en trois temps, pour :
Le burn-out n'est pas une mode, mais un marqueur : celui d'une accélération de notre vie professionnelle et de ses cycles.
Il ne s'agit pas seulement d'aller plus vite, mais d'être sur tous les fronts à la fois.
Tous les secteurs d'activités sont désormais en concurrence les uns avec les autres, au moins sur deux critères : le temps et l’argent.
Cette multiplicité des sphères concurrentielles ouvre de nouveaux horizons aux acteurs économiques, et s'inscrit donc durablement dans notre environnement de travail.
Elle tend également à nous faire vivre une illusion : le "tout, tout de suite, tout le temps, où que je sois".
En tant que consommateurs, nous en sommes complices, et parfois même bénéficiaires.
A l’échelle de l’individu au travail, cette illusion se paie d’abord en déploiement permanent d'énergie, en stress répété puis durable, en stratégies et palliatifs pour supporter cette situation (en sport, on parlerait de dopage) et, stade ultime, en burn-out, voire dans certains cas extrêmes, suicide.
Les managers, confrontés à une quantité croissante d’injonctions paradoxales, dont le fameux « faire mieux, plus vite, avec moins », s'adaptent en permanence pour que cette équation impossible devienne miraculeusement possible. Rapidement, le miracle galvanisant ("j'y suis arrivé") se transforme en mirage culpabilisant ("je n'y arrive plus").
Nous observons ce phénomène dans toutes les organisations : grands groupes, PME, associations, et désormais administrations (de plus en plus de responsables de service du secteur public subissent à leur tour ce mirage).
Pour les dirigeants de PME/TPE, les stresseurs permanents sont nombreux : manque de trésorerie, activité commerciale chancelante, journées de travail sans fin, impayés, complexités administratives, etc (cf le Stressomètre entrepreneurial, de l’Observatoire Amarok).
Les personnes exposées à des situations génératrices de tensions, voire dangereuses : personnels d’accueil, enseignants, forces de l’ordre, pompiers. Quant aux professionnels de la santé, certaines études chiffrent jusqu’à 40% leur taux de burn-out, qu’ils soient généralistes, internes, infirmières, sages-femmes, etc.
Les étudiants : c'est nouveau, et inquiétant.
Nombreux sont ceux qui, après avoir franchi les étapes scolaires et les concours à renfort de cours particuliers, vitamines et caféine, craquent en cours de formation, dans des écoles davantage attentives à leur classement qu'à leurs étudiants.
Résultat : des jeunes gens paumés bien que (futurs) diplômés, perdant toute énergie sans raison apparente.
Et pourtant, il y a bien une raison : l’absence de sens à cette course, surtout si l’orientation choisie ne s’avère pas la bonne.
Même les sportifs les plus aguerris, professionnels ou non, ne sont pas à l'abri d'un burn-out.
Cette question est destinée à vous mobiliser sur le sujet.
Vis-à-vis de vous tout d’abord, avec une simple analogie : comme chacun d’entre nous s’estime bon conducteur, la conscience du danger au volant est très éloignée du risque réel encouru.
Bien entendu, vous êtes un bon conducteur.
Et également vis-à-vis des personnes dont vous en avez la responsabilité en tant que manager, directeur RH ou dirigeant d'entreprise, ou que vous côtoyez dans le cadre de leurs projets, en tant que parent, collègue, chef d’établissement de formation, ou simplement ami.
Si la question vous gêne un peu, c’est bon signe.
Le signe que vous découvrez le facteur le plus pernicieux favorisant le burn-out : le déni, autant individuel que collectif.
Le signe aussi que vous avez déjà dépassé ce stade, et que vous êtes prêt à passer à l’action.
C'est normal, en tout bon conducteur que vous êtes, vous êtes vigilant.
Rendez-vous prochainement au volet 2, pour aborder les fondamentaux d'une prévention efficace :
Prévenir le burn-out : une mise en action personnalisée
Et, pour une mise en action effective, rencontrons-nous.
Olivier Hausheer
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